Affaire Clearstream - les protagonistes

Publié le par Falbala

Affaire Clearstream

Clearstream (signifie en anglais « courant limpide ») est une chambre de compensation internationale située au Luxembourg, spécialisée dans l'échange de titres et doublée d'une banque Clearstream Banking S.A., basée en Allemagne et au Luxembourg. Depuis 2001, elle est au centre d'une affaire financière, industrielle et internationale, l'affaire Clearstream 1, et en 2006, au cœur d'une affaire politico-financière l’affaire Clearstrean 2 ou affaire EADS Clearstream ou affaire du corbeau des Frégates de Taïwan est une affaire française apparue en 2004. Un petit groupe de politiciens et d'industriels tenta de manipuler la justice afin d'évincer des concurrents, en voulant faire croire à l'implication de ceux-ci dans le scandale des frégates de Taïwan.

L’affaire des frégates de Taïwan est une affaire ayant entre autres impliqué le groupe, le groupe pétrolier Elf et le gouvernement français, dans le cadre d'un contrat d'achat de frégates à la France par Taïwan. Ce contrat fut entouré d'une épidémie de morts subites (noyades, défenestrations, accidents thérapeutiques) et fut l'objet de plus de 500 millions de dollars de commissions et rétrocommissions, qui ont nourri beaucoup de fantasmes.

Le procès s’est tenu se tient du 21 septembre au 21 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. En voici les principaux acteurs : 

Dominique de VILLEPIN. Prévenu. Accusé d'être l'instigateur de la manipulation des fichiers  l'ex-Premier ministre est poursuivi pour "dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol".  Depuis le début, il nie les faits et dit avoir été de bonne foi.
   
Jean-Louis GERGORIN
. Prévenu. Vice-président d'EADS au moment des faits, il a reconnu être le corbeau qui a transmis en 2004 les listings au juge Van Ruymbecke. En proie selon les juges à une "obsession notoire du complot", c'est à lui que le mathématicien Imad Lahoud a remis les faux. Il avertit le général Rondot au ministère de la Défense, et Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères et ami. Il prétend avoir transmis à la demande de ce dernier les listings au juge. Il affirme avoir toujours cru en leur véracité. Il est lui-aussi poursuivi pour "dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol".
 

Imad LAHOUD. Prévenu. Franco-Libanais, mathématicien et informaticien, il a déjà été écroué pour une escroquerie de juin à octobre 2002. Il est recruté par les services secrets à sa sortie de prison en prétendant fournir des pistes sur Oussama ben Laden. Recruté aussi par EADS, sur recommandation du général Rondot, il obtient en 2003 les listings de la main de Denis Robert et reconnaît les avoir falsifiés. Il a notamment reconnu récemment avoir lui-même inscrit le nom du chef de l'Etat. Problème : en cinq ans, cet homme au passé trouble a changé de version à plusieurs reprises. Il est poursuivi pour "dénonciation calomnieuse, faux et usage, recel d'abus de confiance et recel de vol"
 

Denis ROBERT. Prévenu. Journaliste, il a écrit plusieurs livres au début des années 2000 sur la société Clearstream, où il l'accuse de malversations planétaires. Il est jugé pour "recel d'abus de confiance et de vol" pour avoir eu les fameux listings en main et les avoir transmis à Imad Lahoud.
 
FLORIAN BOURGES.
Prévenu. Ce consultant chargé d'un audit sur Clearstream est également poursuivi pour "abus de confiance et vol". Il est soupçonné d'avoir conservé les listings après son audit et de les avoir transmis à Denis Robert.
 
Philippe RONDOT.
Témoin. Général et spécialiste du renseignement, il est, au moment des faits, conseiller auprès de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense. Mandaté pour une enquête extra-judiciaire et confidentielle sur les listings par Dominique de Villepin, il conclura à la manipulation en juillet 2004. Ses notes manuscrites ou informatiques découvertes par les juges sont des pièces à charge essentielles. Il sera simple témoin au procès.

Renaud VAN RUYMBECKE.
Témoin. Juge emblématique dans la magistrature, c'est lui qui a reçu les faux listings, et a démontré la manipulation fin 2005. Il a subi des poursuites disciplinaires pour avoir enregistré sous forme de lettres anonymes les dénonciations de Jean-Louis Gergorin. Sa carrière est bloquée dans l'attente de l'issue de l'affaire. Il sera témoin au procès.
 
Nicolas SARKOZY.
Partie civile. Le président de la République s'est rapidement imposé comme la première victime de cette affaire. Il s'est constitué partie civile début 2006. L'affaire est alors devenue une affaire d'Etat. Une quarantaine d'autres personnes, issues pour la plupart des mondes de l'industrie et de la politique se sont constituées parties civiles.       

Source : http://lci.tf1.fr/france/justice/2009-09/qui-sont-les-protagonistes-4868499.html

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