Rapprochement entre l'affaire Clearstream et l'affaire du collier de la Reine

Publié le par Falbala

Et si nous faisions un parallèle entre les deux affaires :

Qui est qui ? Ou qui pourrait être qui ?

Jeanne de Valois-Saint-Rémy                              Imad Lahoud

Nicolas de La Motte

(Mari de Jeanne de la Motte-Valois        )              Florian Bourges

 

Cardinal Louis de Rohan-Guéménée                      Dominique de Villepin

 

Marc Rétaux de Villette

(Amant de Madame de la Motte)                          Jean-Louis Gergorin

 

La reine Marie-Antoinette                                    Nicolas Sarkozy

Les libellistes                                                    Denis Robert

Le comte de Cagliostro                                       D.G.S.E.

Nicole d’Oliva (actrice, doublure de Marie-Antoinette)

Cellule conspiratrice ; Au service d’une Agence de renseignements…        

 

Conclusions 

Rappelons tout d’abord que le Président de la République, tout comme la reine Marie-Antoinette n’avait rien à voir dans ce dossier. Ils sont présents comme victimes à l’exception qu’ils ont voulu tirer profit d’une affaire banale d’escroquerie qui allait, avec leur intervention, devenir affaire d’Etat.

Le Président de la République avait le choix soit de traiter cette affaire en privé, secret défense, soit de tenter d’en tirer un bénéfice en mettant en cause son ennemi Dominique de Villepin, et surtout en le rendant inéligible. Il faisait alors coup double, vengeant « l’offense » faite par Dominique de Villepin aux Etats Unis lors de son discours ovationné à l’ONU en février 2003. La méthode de fonctionnement de notre Président est de « déblayer » le terrain en écartant ses adversaires, soit en les nommant à des postes clé, soit en les écartant définitivement (en cassant leur image).

Mais ce procès est à double tranchant, il peut s’avérer malhabile de la part de Nicolas Sarkozy. Les Juges de Correctionnel pouvant être en fronde contre l’autorité présidentielle car le Pouvoir Judiciaire a parfois du mal à s’accommoder avec les décisions (instructions ou desideratas) du Pouvoir Exécutif. L’intérêt de l’un n’est pas toujours suivi et servi par les autres. Même si nos Juges sont neutres, justes par essence de leur fonction, il n’en reste pas moins le fait que l’étique de la Justice Souveraine soit mise à mal. Cette affaire peut être comparée à un iceberg, une partie visible et une partie cachée, cette dernière étant bien plus importante. Ainsi, les Juges pourraient être agacés. Je n’écris pas que ce sera le cas, j’écris juste que c’est une possibilité.

Si le parallèle d’histoire se poursuit :

·         L’ex-premier ministre sera acquitté,

·         Imad Lahoud condamné à 2 ans de prison, engagé sa peine purgée, à quitter le territoire français (il repartira à Londres où il écrira un livre, à moins qu’il ne soit bien inspiré) et craindra pour sa vie.

·         Florian Bourges condamné à une peine de prison avec sursis,

·         Jean-Louis Gergorin déchu de ses droits civiques et en retrait des affaires.

·         Les services de la D.G.S.E. ne seront pas inquiétés. On a juste pris le soin d’en changer le Directeur Général avant la tenue du procès.

·         Enfin, l’éminence grise, instigatrice de tout cela, la mystérieuse Cellule conspiratrice au service d’une Agence de Renseignements ne sera pas inquiétée, ni mise en cause, sa participation n’étant pas révélée au grand public. Ce point particulier doit d’ailleurs un peu agacer les Juges, ce qui ne les conduira pas à de la mansuétude et de la compassion à l’égard des victimes.

Dominique de Villepin acquitté, c’est humilier le Président qui le prendrait comme un camouflet. De la part des juges, cet acquittement signifierait qu’on ne saurait tenir rigueur à l’ex-ministre des affaires étrangères d’avoir cru que Nicolas Sarkozy était partie prenante dans ce détournement financier et donc d’une moralité plus que douteuse et ce serait sous entendre que de telles frasques n’auraient rien d’invraisemblable. Ce serait ainsi qu’un tel jugement serait pris dans l’opinion.

Nicolas Sarkozy avait donc, contrairement à ce qu’il a pensé, tout à perdre en mettant ce dossier sur le terrain judiciaire. Je ne sais qui l’a conseillé, mais il s’est trompé et cela peut être lourd de conséquences ! Dominique de Villepin n’était pas dangereux à court terme au sens strict alors que s’il est acquitté, il pourra revenir en politique (ce qu’il fait déjà) vêtu du beau manteau blanc du Chevalier ayant survécu à une conspiration. Ce fait le renforcera et renforcera son aura.

Dominique de Villepin a eu le tord de mal choisir ses alliés et ses ennemis. N’oublions pas son discours alors que la France a refusé de s’engager en Irak aux côtés des américains :

Mercredi 22 janvier 2003, le secrétaire d’Etat américain Donald Rumsfeld lance une polémique :

«  Je ne vois pas l’Europe comme étant l’Allemagne ou la France. Je pense que c’est la vieille Europe. »

Vendredi 14 février 2003, le Ministre des Affaires Etrangères Dominique de Villepin, prononce à l’ONU, un vibrant plaidoyer contre la guerre. Il est ovationné par de nombreux représentants de pays ne faisant pas partie du Conseil de Sécurité des Nations Unies. 

« … Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. »

 

On en pense ce qu’on en veut, mais il y a de la grandeur chez cet homme. D’ailleurs, la suite donnera raison à l’Etat français mais… les protagonistes concernés le paieront cher, surtout lui qui a obligé de « grands financiers » américains à mener, seuls réduits à leurs alliés inconditionnels, une guerre où ils se sont embourbés et dont ils ont le plus grand mal à sortir. En l’occurrence, la vengeance est un plat qui se mange froid !

 

Il reste cependant une piste qui n’a pas été explorée. Celle du « Dieu Argent » :

·         Imad Lahoud a-t-il été payé et par qui ?

·         C’est bien beau tout ce bruit fait autour des noms rajoutés sur le listing mais les vrais noms, ceux qui réellement profitaient du système qu’en a-t-on fait ? Cette évasion fiscale, dont la réalité a été occultée par cette « poudre aux yeux » est-elle punie ?

 

Et je terminerai par une question, si ce qui précède ne vous a pas convaincu : Cherchez donc à qui profite le crime.

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L
<br /> Très intéressant ce parallèle.<br /> Questions : Pourquoi revivre une telle affaire ? Est-ce parce que les protagonistes n'ont pas compris leurs erreurs et n'ont pas pardonné ?<br /> <br /> <br />
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